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FAMMAG
2 avril 2007

De la liberté d'expression...

    Les avancées des systèmes totalitaires vers des processus démocratiques se révèlent en particulier et avant tout avec une amélioration de la liberté d'expression. Celle-ci fut sujette à bien des attaques, et ce de tout temps, même aujourd'hui.

    La Cour Européenne stipule dans une jurisprudence (21 janvier 1999, n°29183/95, Fressoz et Roire c. France) que « La liberté d'expression vaut non seulement pour les « informations » ou « idées » accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent : ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l'esprit d'ouverture sans lesquels, il n'est pas de « société démocratique ». »

    Aujourd'hui, on évoque le retour d'un certain ordre moral, invoquant le danger d'un "délit de blasphème" possible en France et ailleurs; on accuse, réfute et juge les propos négationnistes concernant la shoah (mais, par exemple, pas les génocides rwandais, les tortures françaises en algérie, le génocide fondateur des états-unis d'amérique à l'encontre des indiens d'amérique du nord, etc...). Il y a deux poids deux mesures dans cette liberté d'expression. Alors qu'elle devrait être totale et sans compromis, on la cible, on la manipule, on la transgresse, sans pourtant réussir à émouvoir les défenseurs des "droitdel'hommistes" incappables!

    La liberté d'expression est pourtant une réalité dans le cercle privé. Et cette démesure entre la sphère privée et la sphère publique est le prémice à la frustration des administrés que nous sommes, et au danger de fausser la réalité. Et ce pour deux principales raisons:

- tout d'abord, dans la sphère privée se développe toutes les idéologies possibles et imaginables, basées elles-mêmes sur toutes sortes d'expériences de la vie; et l'impossibilité de diffuser "légalement" TOUTES ces idéologies est source de manque et preuve de non-écoute de la part de la sphère publique;
- enfin, la non-diffusion de ces idéologies provoque une mauvaise réaction sur la connaissance de l'état de l'opinion d'une région donnée; en effet, interdire tel ou tel type de propos empêche de connaître le réel état du racisme et de l'intolérance dans la société, ceci placant un voile absurde et dangereux sur cette sphère.

    La liberté d'expression n'est pas une donnée quantitative dans une société démocratiquement numérotée et statistiquement organisée, c'est un fait à admettre qui a des corrélations dans une quantité innombrable d'applications économiques. Mais "l'opinion publique", dont Pierre BOURDIEU niait l'existence, est maléable à souhait, et les esprits sont facilement maléables. L'étude éthologique d'un tel système démontre bien la capacité des "mass-médias" à pratiquer un lavage de bulbe en bonne et due forme.

    C'est dans ce contexte que je conlue qu'il faut non seulement laisser dire tout et n'importe quoi, pour que les choses ne soient plus cachées, mais que tout droit est précédé d'un devoir; en l'occurrence, la liberté d'expression est précédée, à mon humble avis, du devoir de réfléchir!

    Et ce sera la le mot de la fin. Ciao bye bye!

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